Le vaccin contre le cancer du col de l'utérus

Le vaccin contre le cancer du col de l’utérus bientôt remboursé !
Communiqué de presse de Didier Donfut, Ministre des Affaires sociales et de la Santé publique et de Marie Arena Ministre-Présidente de la Communauté française.

Le vaccin contre le cancer du col de l’utérus bientôt remboursé !

Une campagne d’information pour les parents en Communauté française !

En Belgique, le cancer du col de l’utérus est à l’origine de 700 cas de cancers et de plus de 300 décès par an. Il y a aussi 143 nouveaux cas de cancers de la vulve et 48 nouveaux cas de cancers du vagin par an.

Jusqu’il y a peu, il n’existait pas de traitement efficace pour prévenir les lésions cellulaires au niveau de l’utérus, du vagin et de la vulve causées par une infection par des virus particuliers, certains papillomavirus. Les seules mesures existantes étant des mesures de prévention du type dépistage par frottis et ensuite élimination des cellules pour éviter l’évolution vers le stade de cancer invasif.

Il existe depuis quelques mois un vaccin sur le marché contre ces papillomavirus responsables du cancer du col. Ce vaccin, le Gardasil, est également efficace contre les lésions de la vulve et les lésions externes du vagin.

Pour que ce vaccin soit pleinement efficace, il doit être administré aux jeunes filles avant le premier rapport sexuel. C’est la raison pour laquelle le Conseil supérieur de la Santé recommande la vaccination des jeunes filles dès 10 ans et pouvant aller jusqu’à 26 ans suivant le dialogue avec le médecin traitant.

La firme productrice a introduit une demande de remboursement auprès de la Commission de Remboursement des médicaments (CRM).

Celle-ci a rendu un avis positif pour ce médicament innovant et proposant le remboursement pour les jeunes filles âgées de 12 à 15 ans révolus, catégories d’âge pour lesquelles le traitement préventif est le plus efficace.

Le Ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, Didier Donfut a décidé de suivre cet avis et a notifié la firme aujourd’hui. Un projet d’arrêté a donc immédiatement été rédigé et soumis à l’avis de la section de législation du Conseil d’Etat. Ceci devrait permettre le remboursement effectif de ce nouveau vaccin pour le 1er décembre 2007 au plus tard.

Concrètement :

Il faut trois doses pour être vacciné.

Le prix public étant de 130,22 euros par dose (390.66 pour la vaccination complète), la patiente ne paiera, grâce à ce remboursement, plus que 10,60 euros par injection ou 31.8 euros pour la vaccination complète.

Si la patiente est bénéficiaire de l’intervention majorée : BIM ou OMNIO, elle ne paiera plus que 7.10 euros par dose.

Le remboursement est offert à toutes les jeunes filles entre 12 et 15 ans révolus.

Le remboursement de ce médicament innovant représente un investissement de 45 millions d’€.

Didier Donfut se réjouit que la bonne santé financière de notre Assurance-maladie lui permette d’autoriser cette dépense qui rend accessible un traitement réellement innovant et représente une réelle plus value en terme de santé publique.

Comme le recommande le Conseil supérieur de Santé, il est important que l’information soit relayée auprès des élèves concernées et que la médecine scolaire soit associée afin qu’un maximum de jeunes filles bénéficient de cette vaccination.

Dans la mesure où celles-ci doit intervenir, dans toute la mesure du possible, avant les premiers rapports sexuels, il est fondamental que l’information soit relayée de la manière la plus importante et la plus directe possible.

C’est la raison pour laquelle, à l’initiative de Marie ARENA, Ministre-Présidente de la Communauté française :

tous les parents de jeunes filles entre 12 et 15 ans vont recevoir une lettre les informant du remboursement de ce vaccin et de l’importance d’en parler avec leur médecin traitant ;

Dans le même objectif, toutes les jeunes filles entre 12 et 15 ans qui se rendent à la médecine scolaire (P.S.E.) recevront aussi, à cette occasion, un fascicule d’information sur cette vaccination ;

Enfin, Marie ARENA va demander au Gouvernement d’examiner la possibilité que la médecine scolaire puisse, si les parents et la jeune fille le souhaitent, administrer le vaccin.